Conclusion

Coucou tout le monde, est ce que vous pourriez résumer rapidement ce que vous avez compris grâce au forum ??

Merci à toutes et à tous pour votre implication et votre investissement sur le forum ! Nous espérons que nous avons pu vous aider !

A travers vos questions, nos lectures et vos témoignages, notre étude nous a mené au résultat suivant : comme nous le pensions, il est plus facile d’effectuer un coming out en ligne que dans la réalité.

En effet, les réseaux sociaux sont un outil adjuvant de chaque étape du coming-out : des premiers questionnements à un total dévoilement. Il est alors plus facile de trouver des modèles, plus facile d’être informé, plus facile de voir d’autres coming-out, plus facile donc de se dévoiler, de trouver une communauté.

Cela semble lié à un processus de banalisation du coming-out, à la fois sûr et grâce aux réseaux sociaux (mais aussi dans la vraie vie), avec une normalisation qui rend la démarche moins solennelle de l’annonce. il ne s’agit même pas de chercher à participer à un mouvement de visibilité, à un mouvement militant, mais simplement de s’afficher sans crainte. Les réseaux sociaux ont donc permis une banalisation du coming-out si bien que l’homosexualité ou la bisexualité y est même parfois devenu un non sujet.

Cependant, cette facilitation ne doit sa pertinence qu'auprès d’un cercle particulier: celui des amis, et connaissances auprès de qui l’on engage moins de risques qu’auprès de la famille. Les réseaux sociaux ont donc l’avantage de pouvoir permettre à l’utilisateur de contrôler le public de son coming-out : l’utilisateur choisit des personnes de confiance.

Toutefois, Il apparaît unanimement, pour ceux qui l’ont fait ou ceux qui auraient l’intention de faire un coming-out en présentiel, que la fracture générationnelle notamment, et le poids engageant de faire un coming-out auprès de la famille, requiert que le coming-out se fasse en présentiel.

Il y aurait une dimension plus "réelle" du moins plus engageante.

Pourtant, on observe toujours des réticences à s’exposer sur les réseaux sociaux également. Loin de rester un espace de sécurité, une “safe space”, le numérique devient une potentielle menace: dans la mesure où ce qui est publié ne nous appartient plus complètement (et même sur les comptes privés). Il y a le risque de se faire “outer”, que le coming-out soit volé et/ ou qu’il s’exporte du cercle virtuel amical qui incite à une certaine prudence qui pèse sur la charge mentale des individus, nuançant la question du coming-out comme facilité acquise (par les réseaux sociaux).

Ainsi, pour tirer parti de la dimension “facilitatrice” des réseaux sociaux sans s’exposer à l’intolérance prégnante de cette sphère, tout le monde ici a opté pour un coming out en ligne, mais dans une sphère restreinte de confiance constituée d’un public choisi et tolérant.